Le financement participatif, aussi appelé “crowdfunding” (financement par la foule), est désormais connu par 70% de la population française et la moitié de ce pourcentage affirme souhaiter y recourir. Avec 44% de croissance en 2017 selon le média BFM Business, le financement participatif est devenu l’allié des pouvoirs publics, qui lui ont d’ailleurs attribué un véritable statut légal. De son côté, le secteur de l’immobilier sait, lui aussi, tirer profit de cette forme de financement qui engage des particuliers dans un investissement présenté comme fructueux.
Le “financement participatif” est une expression qui englobe toutes les méthodes et outils permettant de réaliser une transaction financière avec le soutien d’un grand nombre de personnes. Le crowdfunding connaît un vif succès, comme en témoignent près de 150 plateformes de récolte développées en France.
“Le principe du financement participatif, c’est de faire appel à la foule [“crowd” en anglais] pour financer un projet identifié par le contributeur sur une plateforme. Peu importe la forme de financement, ce qui compte c’est que ce soit l’épargnant qui ait choisi le projet via une plateforme”.
Florence de Maupeou, coordinatrice de l’association Financement participatif France (FPF).
Paradoxalement, le financement participatif n’est pas cantonné au don. En effet, le prêt, de même que l’entrée au capital d’une société peuvent également être considérés comme relevant du crowdfunding. Ainsi, il existe une large palette de moyens permettant le financement d’un projet. Chacun d’eux correspond à un profil financeur : particulier, association, entreprise, collectivité, etc.
Pour exemple, les collectivités locales et territoriales se voient bouleversées positivement par la possibilité de mandater un organisme extérieur afin de collecter de l’argent, chose auparavant inenvisageable.
Suite à la parution du “décret du 16 décembre 2015 portant dispositions relatives aux mandats confiés par les collectivités territoriales et leurs établissements publics”, les municipalités ont désormais la possibilité d’organiser des opérations de financement participatif en déléguant à un établissement tiers l’encaissement des fonds.
Autrefois, les villes devaient impérativement ouvrir une procédure de marché public pour mandater un intermédiaire chargé de récolter des fonds. Maintenant que cette étape n’est plus obligatoire, les municipalités gagnent du temps et contournent les lourdeurs administratives.
Le financement participatif de projets issus de la collectivité implique en premier lieu les habitants. Aussi, ce mode de collecte semble être, outre l’aspect pécunier, un bon moyen d’impliquer les citoyens dans la vie de la “cité”. C’est que, une levée de fonds est également un puissant outil d’engagement.
”[...] c’est aussi la notion de "lien social" et d’implication des habitants dans un projet d’intérêt général qui peut constituer le principal motif du recours à ce mode de financement“.
Crowdfunding : communes et communautés peuvent-elles bénéficier d'un financement participatif pour leurs projets locaux ? Article publié le 14 juin 2017 par la Banque des Territoires.
Cependant, il faut souligner que la possibilité pour les collectivités de déclencher une opération de financement participatif est valable uniquement dans le cadre de projets culturels, solidaires, sociaux ou encore éducatifs (CGCT, art. D.1611-32-9). D’autre part, les villes doivent faire attention à ne pas transformer le financement participatif en un impôt caché.
“Il faut que cela serve à enrichir un projet existant, ou à créer un projet qui ne pourrait pas exister sans”.
Olivier Sanch, chargé de mission collectivités et acteurs publics chez Hellomerci et KissKissBankBank, article publié le 11 mars 2016 par la Gazette.fr.
Dans la ville de Nantes, le financement participatif a permis de lever 100.000 euros via une plateforme en ligne. La somme, complétée à hauteur de 35 millions d’euros par la métropole et par des mécènes, a servi à financer la nouvelle “Machine de l’île”. Dans le quartier de l’Île de Nantes, ces sculptures géantes sont devenues une véritable attraction touristique. Parmi elles, “L’arbre aux hérons”, structure d’acier de 35 mètres de haut permet, grâce à la générosité des donateurs, aux visiteurs d’avoir un vue imprenable sur la Loire.
Depuis ses balbutiements, le financement participatif a considérablement évolué pour finalement se spécialiser. Aussi, certains secteurs d’activités ont leur plateformes dédiées, à l’image de l’agriculture, de l’œnologie ou encore du sport.
Au sein de ce marché du crowdfunding, l’immobilier semble tirer son épingle du jeu en devenant le premier secteur de collecte, avec près de 110 millions d’euros récoltés sous forme de prêts.
Dans la ville de Nantes, il est possible de s’impliquer dans un projet de “crowdfunding immobilier” depuis la création de la plateforme dédié Koregraf. 100% participative, Koregraf permet aux particuliers de contribuer financièrement à la réalisation d’un ou de plusieurs projets immobiliers.
À la différence du don, le crowdfunding immobilier prend majoritairement la forme d’un investissement en capital. En effet, une fois le projet abouti, le financeur récupère son investissement de même qu’un rendement.
Enfin, il faut savoir que, comme tout investissement, le crowdfunding immobilier comporte des risques financiers que le particulier doit prendre la peine d’évaluer. Ce dernier peut éventuellement demander au promoteur en charge du projet de lui fournir une étude de marché lui permettant de se positionner en faveur ou en défaveur de la collecte de fonds.
Focus sur le don
“Pour bénéficier de la réduction d'impôt, votre versement, quelle qu'en soit la forme, doit être fait sans contrepartie directe ou indirecte à votre profit. Cela signifie que vous ne devez pas obtenir d'avantages en échange de votre versement”
Service-Public.fr
Sachez que si votre objectif est la défiscalisation à Nantes, ou ailleurs, il vous est également possible de vous tourner vers des démarches immobilières comme le dispositif Pinel. Il n’est alors plus question de réaliser un simple placement financier mais bien, un véritable investissement locatif. Des quartiers comme Nantes Sud ou Doulon Bottière permettent un bon rendement locatif et assurent, de surcroît, une économie d’impôt pouvant aller jusqu’à 63.000€ sur 12 ans. En effet, l’immobilier nantais tend à surpasser les grandes villes du sud de la France.
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